Le Pôle Asile et le CHRS font équipe au basket

Le mercredi 24 août, une dizaine de personnes accompagnées par l’association Trajet se sont retrouvées au gymnase Julien Douillard à Rezé pour un match de basket. Retour sur une rencontre, bien au-delà du sport.

Tout commence au mois de mai, quand Laurent, Travailleur Social au CHRS, découvre qu’une personne accompagnée partage la même passion pour le basket. Quelques paniers plus tard, l’idée de prolonger l’expérience séduit Solène, Travailleuse Sociale dans un centre d’hébergement pour demandeurs d’asile de Trajet, elle aussi joueuse de basket.

L’organisation de cette partie de basket vise à nouer des liens entre des personnes hébergés sur des services différents et de mettre en commun une activité pour des personnes souvent éloignées des pratiques sportives et culturelles.

L’avant match

Pour cette occasion, la mairie de Rezé a offert de mettre à disposition un gymnase. Il ne reste plus qu’à rassembler le matériel et à mobiliser les personnes : principalement des hommes isolés pour le CHRS et des familles pour les personnes en hébergement pour demandeurs d’asile (CADA-HUDA).

Trois personnes au CHRS et une dizaine du pôle Asile sont partantes. Tou.te.s les inscrits répondent présents. Parmi les personnes, certaines se connaissent, comme ces trois familles Géorgiennes, ou bien se sont croisées au cours des moments collectifs au CHRS.
Tout est prêt pour le jour J. Le rendez-vous est fixé devant les locaux de Trajet.

Pas de temps morts sur le terrain

Le coup d’envoi est donné à 16h30. Laurent et Solène ont prévu un échauffement sans ballon et des étirements pour éviter les blessures. S’en suivent des ateliers comme le Lucky Luke ou le Tour du Monde. Ces ateliers permettent aussi aux deux travailleurs sociaux de remarquer les différences de niveau pour équilibrer les équipes. Ceux qui ne participent pas au match peuvent aussi s’exercer au shoot à côté du terrain, en plus de soutenir leur équipe.

Le match oppose deux équipes de quatre joueurs. L’idée est de mélanger les personnes dans un esprit de mixité et de rencontre. Laurent et Solène prennent part au jeu. Pour les travailleurs sociaux, ces moments conviviaux sont des outils essentiels à l’établissement d’une relation de confiance.

Un match gagnant pour tous

Quand la rencontre s’achève, le bilan s’avère positif pour les personnes accompagnées comme pour les professionnels. Solène remarque : “J’ai ressenti beaucoup de respect et de bienveillance dans une diversité d’origines, de langues, de codes sociaux…. Cela a permis de créer une bonne dynamique de groupe ». Pour Laurent, ce moment a été très apprécié : « Au-delà du basket, c’est surtout sortir du quotidien qui apporte un moment précieux à tous ceux qui peuvent y participer, professionnels comme personnes accompagnées. »

Les deux professionnels pensent déjà à renouveler l’expérience en l’intégrant dans un quotidien déjà bien rempli.